Oui, il est possible d’effectuer une retouche après une chirurgie PKR (photokératectomie réfractive). Comme pour le LASIK, la retouche est réalisée pour corriger une sous-correction, une sur-correction, ou une régression visuelle. Cependant, les spécificités diffèrent en raison des caractéristiques uniques de la PKR.
Pourquoi effectuer une retouche après PKR ?
- Régression visuelle : Une régression peut survenir après une PKR, en particulier chez les patients ayant une correction initiale importante (forte myopie ou hypermétropie). La cicatrisation de la cornée peut entraîner une perte partielle de la correction initiale.
- Sous-correction : Si la correction initiale était insuffisante, notamment dans les cas où une correction conservatrice a été choisie pour préserver la sécurité de la cornée.
- Sur-correction : Rare, mais possible. Cela peut être corrigé par une nouvelle intervention.
- Évolution de la vision : Comme pour le LASIK, des changements naturels, tels que la presbytie ou une évolution de la myopie, peuvent nécessiter une retouche.
Est-ce fréquent ce type d’intervention ?
Le taux de retouche après une PKR est légèrement supérieur à celui du LASIK, en partie parce que la PKR est souvent utilisée pour des patients avec des cornées plus fines ou des situations plus complexes :
- Le taux de retouche est estimé autour de 5% des cas, selon l’ampleur de la correction initiale.
- Les fortes corrections (> -6 dioptries) présentent un risque accru de régression, ce qui augmente la probabilité de retouche.
Les conditions pour pratiquer une retouche après PKR
- Stabilisation de la vision : Une retouche ne peut être envisagée qu’une fois la vision complètement stabilisée après la première intervention, ce qui peut prendre 6 mois à 1 an, voire plus dans certains cas.
- Épaisseur cornéenne suffisante : La cornée doit rester suffisamment épaisse pour supporter une nouvelle correction. Après une PKR, cela est souvent plus favorable qu’après un LASIK, car aucune découpe de volet cornéen n’a été réalisée.
- Absence de cicatrices significatives : Une cicatrisation excessive (haze) ou d’autres complications post-PKR peuvent contre-indiquer une retouche.
- Exclusion de pathologies cornéennes : Des pathologies comme un kératocône latent doivent être éliminées avant d’envisager une retouche.
- Chez les patients ayant une cornée trop fine ou présentant un risque accru de complications, des lentilles de contact correctrices peuvent être proposées comme alternative non invasive.
Les risques d’une retouche après une opération PKR
- Chaque retouche augmente légèrement le risque de cicatrisation anormale ou de haze cornéen.
- Les effets secondaires comme la sécheresse oculaire, les halos nocturnes ou une récupération plus lente de la vision peuvent être plus marqués après une retouche.
En résumé, une retouche après PKR est possible, mais elle doit être envisagée avec prudence, après une évaluation complète des conditions anatomiques et des bénéfices potentiels.