Oeil rouge et douloureux

Conjonctivite

Qu’est-ce qu’une conjonctivite ? Symptômes et causes

La conjonctivite est un motif très fréquent de consultation urgente.

Il s’agit d’une inflammation de la tunique superficielle translucide de l’œil : la conjonctive.

Elle est le plus souvent aiguë mais parfois peut se chroniciser à la suite de récurrences perannuelles.

conjonctivite symptomes trairement oeil rouge douleur urgence ophtalmologique val d oise 95 docteur pierre maxime leveque domont

Les symptômes de la conjonctivite sont les suivants :

  • un oeil rouge avec des démangeaisons oculaires
  • des sécrétions plus ou moins purulents
  • un larmoiement
  • une hémorragie sous conjonctivale parfois ou un chémosis (œdème de la conjonctive)

 

Les causes des conjonctivites sont :

  • la conjonctivite d’origine allergique : un terrain atopique et une allergie saisonnière sont souvent retrouvé à l’interrogatoire. Les signes sont plus discrets et volontiers asymétriques.
  • la conjonctivite virale (très contagieuse) : un contexte d’infection ou de rhinite virale est parfois retrouvée. Les signes sont très francs avec de grosses sécrétions et un tableau bruyant.
  • la conjonctivite bactérienne : Elle est plus fréquente chez les petits enfants. Les sécrétions sont purulentes.

 

On ne peut pas toujours déterminer l’origine de la conjonctivite à l’examen clinique car certains signes sont communs.

 

Quel est le traitement des conjonctivites ?

Le traitement repose sur des lavages oculaires fréquents afin d’évacuer l’agent infectieux, un antibiotique ou antiseptique local ou antihistaminique local en fonction de l’étiologie suspectée. Des larmes artificielles améliorent également la surface oculaire.

L’évolution est le plus souvent favorable en une dizaine de jours.

Certaines conjonctivites rebellent peuvent être très inflammatoires et atteindre la cornée. Une baisse d’acuité visuelle est alors constatée. L’introduction de corticoïdes locaux est alors nécessaire pour accélérer la récupération visuelle.

Uvéite

Qu’est-ce qu’une uvéite ?

L’uvéite, plus rare, constitue un motif d’urgence classique en ophtalmologie.

Il s’agit de l’inflammation de l’uvée, structure oculaire regroupant l’iris, les corps ciliaires et la choroïde (tunique vasculaire de l’œil).

 

Uvéite : Symptômes et causes

Les symptômes sont caractérisés par un œil rouge, douloureux et photophobe. Il existe souvent une baisse de l’acuité visuelle. Une uvéite peut atteindre un œil ou les deux.

Les causes de l’uvéite sont multiples. Elles peuvent être consécutive à des réactions immunitaires déclenchées suite à des infections bactériennes (syphilis) ou virales (hépatite B ou C). Des pathologies inflammatoires systémiques donne également un retentissement oculaire via l’apparition d’uvéite : les spondylarthrites et maladies inflammatoires de l’intestin

 

Bilan diagnostic de l’uvéite : comment savoir ?

Un bilan est systématiquement réalisé à la découverte d’une uvéite : une prise de sang à la recherche de syndrome inflammatoire et des sérologies virales et bactériennes. Un scanner ou une radiographie des poumons est également demandée à la recherche de signes de tuberculose ou sarcoïdose pulmonaire.

 

Uvéite : traitement

Le traitement repose sur l’instillation de corticoïdes locaux en gouttes avec une fréquence horaire au début puis en décroissance par paliers de 3 à 7 jours selon l’évolution. Il faut par ailleurs dilater la pupille afin d’éviter des synéchies irido-cristalliniennes (accolement de l’iris sur le cristallin lié à l’inflammation) qui peuvent engendrer notamment une hypertonie oculaire si elles sont importantes. Le traitement de la cause est bien sûr également primordial avec un traitement antibactérien et antiviral en fonction de l’étiologie suspectée.

Certaines uvéites rebelles nécessitent une hospitalisation avec injection intraveineuse en bolus de corticoïdes. Dans le cas d’atteinte postérieure (rétinienne) une injection d’un implant de corticoïdes peut être envisagée.

L’évolution est le plus souvent favorable sous traitement local mais des récidives à l’arrêt du traitement peuvent arriver et nécessitent la mise en place de traitement de fond parfois immunosuppresseur par voie générale.

Corps étranger

Qu’est-ce qu’une ulcération cornéenne ou “kératite” ?

Il s’agit d’une inflammation aiguë de la cornée (le hublot transparent de l’œil) qui peut être traumatique dans la cadre d’une ulcération ou inflammatoire dans la cadre d’une kératite.

 

Ulcération cornéenne : symptômes et causes

Une ulcération cornéenne fait très mal. Les symptômes sont très bruyants : la douleur est très intense associée à une photophobie et une rougeur. La vision est abaissée par l’ulcération lorsqu’elle est centrale.

L’ulcération cornéenne est le plus souvent post traumatique. Un coup d’ongle ou doigt dans l’œil est très classique dans ce contexte. Une projection d’un corps étranger dans la cornée dans le cadre d’un accident du travail ou lié au bricolage. Il est donc impératif de le retirer sous microscope rapidement et de prévenir une infection.  Lorsque que le corps étranger est superficiel et périphérique la cicatrisation est bonne sans séquelle. En cas de projection plus forte ou d’objet contondant, il peut y avoir une atteinte plus profonde de la cornée voire une perforation cornéenne. Dans ce cas une prise en charge chirurgicale en urgence en milieu hospitalier est obligatoire et le pronostic peut être plus réservé en fonction des dégâts constatés.

 

Kératite : symptômes et causes

Une kératite ou inflammation de la cornée est une atteinte aiguë de la cornée se manifestant par un œil douloureux, rouge, photophobe. Si la kératite est située au centre de la cornée, une baisse de vue peut être constatée.

Les étiologies des kératites sont multiples. Le traitement repose toujours sur une bonne lubrification de l’œil à l’aide de larmes artificielles et de pommade cicatrisante ainsi que le traitement de la cause.

On retrouve les kératites infectieuses d’origine virale (herpétique), bactérienne, fongique et amibienne. La kératite bactérienne ou abcès de cornée est une complication redoutée liée aux mésusages du port de lentilles.

Les kératites inflammatoires sont liées à des phénomènes inflammatoires ou immunitaires. Elles peuvent dans les cas les plus graves donner des perforations cornéennes.

La cause la plus fréquente de kératite est l’œil sec dont l’atteinte cornéenne peut être invalidante par la gêne fonctionnelle engendrée.

Glaucome aigu

Quels sont les signes du glaucome aigu ?

Le glaucome aigu est une urgence médicale absolue en ophtalmologie liée à une augmentation brutale de pression intra-oculaire. Celui-ci provoque de fortes douleurs oculaires parfois associées avec de violentes céphalées et vomissements. La vision est le plus souvent altérée avec un œil rouge.

 

Pourquoi ce type de glaucome se manifeste brutalement ? Et chez qui ?

Le mécanisme correspond à un un blocage pupillaire de l’iris sur un cristallin volumineux. Le liquide oculaire, l’humeur aqueuse, ne suit plus son trajet habituel et s’accumule en arrière de l’iris.  Le blocage trabéculaire intervient alors : c’est la fermeture de l’accès au filtre de l’œil situé dans l’angle iridocornéen. Cet enchaînement peut être provoqué par des changements de luminosité ou des sédatifs lors d’une anesthésie générale : l’iris se bloque alors en semi-mydriase en se resserrant.

Des conformations anatomiques particulières constituent des facteurs de risques de développer cette complication aiguë notamment chez les patients ayant un angle iridocornéen étroit : l’hypermétropie forte (œil court) car les structures oculaires sont accolées les unes aux autres, une volumineuse cataracte en contact avec l’iris.

 

Quel est le traitement du glaucome aigu par fermeture de l’angle ?

Si la pression intra-oculaire ne redescend pas rapidement grâce à une prise en charge adaptée, les fibres nerveuses du nerf optique sont comprimées au niveau de la tête du nerf optique et se détériorent de manière irréversible pouvant dans les cas les plus graves aboutir à une cécité.

La prise en charge repose sur l’instillation de gouttes hypotonisantes associées à des perfusions de traitement hypotonisant par voie intraveineuse. Un laser irien, l’iridotomie, peut ensuite être pratiquée une fois la pression oculaire retombée. Une iridotomie préventive controlatérale (de l’œil sain) doit aussi être réalisée.

Lorsque la pression n’est pas contrôlée par le traitement médical, une chirurgie filtrante d’urgence de type trabéculectomie sera alors envisagée.

Chez les patients à risque, il est donc important de dépister les risques de fermeture de l’angle iridocornéen par un examen de gonioscopie et la réalisation d’une échographie de l’angle iridocornéen (UBM). Une iridotomie peut alors être indiquée préventivement.

ophtalmologue domont dr leveque ophtalmologue paris dr pierre maxime leveque

Qu'avez-vous pensé de cette page ?

Note moyenne 3.7 / 5. Nombre de notes : 3